CLICK HERE FOR THE ENGLISH VERSION! Traduction en anglais à la fin pour la population anglophone de la région de l'Outaouais qui est présente ici depuis avant la Confédération.
Mis à jour 2025-11-03 Up to date - Ma présence médiatique / My media appearances
25-11-03
https://www.iheart.com/podcast/962-the-morning-rush-with-bill-73061038/episode/the-morning-rush-3-head-304488672/ - Radio - anglaise/english
https://www.ctvnews.ca/ottawa/video/2025/11/03/quebecs-controversial-doctors-bill/ - TV - anglaise/english
https://ici.radio-canada.ca/ohdio/premiere/emissions/sur-le-vif/segments/rattrapage/2217356/demission-un-3e-chef-departement-au-cissso - Radio - français/french
https://www.iheart.com/podcast/962-ottawa-now-with-kristy-cam-73061039/ - Radio - anglaise/english
Historique
25-05-30 – https://www.journaldemontreal.com/2025/05/31/cet-anesthesiste-de-gatineau-doit-aller-a-600-kilometres-de-chez-lui-pour-travailler-il-ny-a-pas-de-travail-chez-nous - Journal - français/french
25-05-30 – https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/2168846/trevor-hennessey-anesthsiste-remplacement-penurie-cissso - Radio - français/french
25-05-30 – https://ici.radio-canada.ca/ohdio/premiere/emissions/place-publique/segments/rattrapage/2084266/incapable-pratiquer-a-gatineau-un-anesthesiste-debarque-a-roberval - Radio - français/french
25-05-31 – https://ici.radio-canada.ca/tele/le-telejournal-ottawa-gatineau/site/episodes/1076227/episode-du-30-mai-2025 - TV - français/french
25-06-04 – https://lowdownonline.com/closed-or-rooms-so-he-has-to-leave/ - Journal - anglaise/english
25-06-12 – https://www.cbc.ca/listen/live-radio/1-92-all-in-a-day/clip/16152148-gatineau-doctors-sound-alarm-nursing-shortage-operating-room - Radio - anglaise/english
Pour un résumé de nos appels à l'aide depuis 2016, veuillez consulter: https://trevorhennessey.com/pages/25-11-02-R%C3%A9sum%C3%A9-de-9-ann%C3%A9es-de-demandes-daide-pour-le-CISSSO.pdf
Pour toute demande de renseignements des médias, veuillez écrire à : media-loi2@ suivi du nom de domaine de ce site web.
For a summary of our cries for help since 2016 see: https://trevorhennessey.com/pages/25-11-02-9-years-of-requesting-help-for-the-CISSSO-summary.pdf
For media contacts, please contact me at : media-loi2@ followed by the domain name of this website.
Publie: 2025-11-02
Je constate que la nouvelle de ma démission a été relayée par les médias, je vais donc fournir un commentaire officiel ici.
Tout d'abord, le chef du service de chirurgie general du CISSSO a démissionné de son poste:
https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/2203599/cisss-outaouais-demission-chef-chirurgie
Ensuite, la chef du département de gynécologie et d'obstétrique du CISSSO a également démissionné de son poste:
https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/2203775/demission-chef-service-loi-2-outaouais
Et puis, à compter du 1er novembre 2025, je suis le troisième chef de département du CISSSO à démissionner. J'ai présenté ma démission de mes fonctions de chef du département d'anesthésiologie, mais aussi de mon poste d'anesthésiologiste au sein du CISSSO.
Cette décision a probablement été plus rapide que je ne l'aurais souhaité, mais nous étions contraints par le temps, étant donné que les démissions de médecins au CISSSO (et dans tout le Québec ?) exigent un préavis de 60 jours. Le gouvernement a fixé l'entrée en vigueur de la Loi 2 au 1er janvier 2026, ce qui nous a obligés à prendre une décision au plus tard le 1er novembre afin que notre dernier jour de travail soit le 31 décembre.
Contrairement à ce qui a été mentionné dans l'article de Radio-Canada, je n'ai pas démissionné pour protester contre la Loi 2. J'ai plutôt démissionné en conséquence de la Loi 2. La conséquence d'avoir finalement perdu tout espoir d'obtenir de l'aide du gouvernement pour nous soutenir en Outaouais.
Depuis 16 ans, je travaille au CISSSO et j'essaie d'améliorer la situation. Je me bats sans cesse pour que le gouvernement nous écoute et prenne en compte nos besoins afin que nous puissions fournir à la population les soins qu'elle mérite. Nous avons été ignorés à maintes reprises. Toutes nos préoccupations et inquiétudes que nous avions signalées au gouvernement se sont concrétisées et le système de santé en Outaouais s'effondre. Et au lieu de s'attaquer aux problèmes fondamentaux, le gouvernement a choisi d'essayer de camoufler ses échecs et ceux des gouvernements précédents et de rejeter la faute sur les médecins en insinuant que notre incapacité à atteindre les objectifs est volontaire et qu'en nous pénalisant avec une réduction de 15 % de nos revenus, nous serons incités à travailler davantage. Tout cela pendant que la privatisation des soins se poursuit et que le système public agonise à petit feu.
Écouter la réponse de M. Dubé à ma question posée lors de l'émission télévisée « Mordus de politique » de Radio-Canada, diffusée le vendredi, a été la goutte d'eau qui a fait déborder le vase. La loi est conçue de telle sorte que nous, médecins, sommes à la fois désignés comme boucs émissaires des échecs historiques du gouvernement et condamnés à l'échec, car il est impossible d'atteindre les objectifs fixés compte tenu des ressources dont nous disposons en Outaouais. Les restrictions non constitutionnelles à la liberté d'expression, à la liberté de mouvement et même au droit à la retraite ne font qu'aggraver la situation. Le gouvernement a finalement gagné. Après 16 ans, il a réussi à briser mon moral et mon espoir quant à l'avenir des soins de santé en Outaouais, ne me laissant qu'une seule option : démissionner._________________________________
1 novembre 2025
Avis de démission
Dre Geneviève Gagnon,
C'est avec beaucoup de difficulté et de regret que je vous envoie cette lettre pour vous informer qu'à compter du 31 décembre 2025, je démissionnerai de mon poste de chef du département d'anesthésie et quitterai également mes fonctions comme anesthésiologiste au CISSSO.
Au cours de mes 16 années de service, j’ai participé activement à la gestion de l’hôpital en siégeant sur de nombreux comités et de par mon travail en tant que chef du département d’anesthésie. J’ai offert des soins de haut niveau aux patients de la région et j’ai défendu leurs intérêts auprès des instances gouvernementales. J’ai même alerté les médias à plusieurs reprises quand j’ai vu que ce n’était pas suffisant. Pendant les années Gaétan Barrette et la pandémie de COVID-19, j'espérais que nous surmonterions ensemble ces difficultés et qu'un jour nous verrions des améliorations. En mai et juin, j'ai publiquement crié à l'aide dans les médias, mais le gouvernement est resté silencieux. Aujourd'hui, trois ans après la pandémie, la situation est pire que jamais, avec une moyenne de 1,5 lignes opératoire entre nos deux principaux hôpitaux. Le modèle de rémunération des médecins généralistes est encore plus complexe, car ils doivent modifier entièrement leur structure organisationnelle en moins de deux mois, ce qui, compte tenu des vacances, ne représente en réalité que six semaines.
L’adoption de la loi 2 sous bâillon la semaine dernière a été le coup de grâce. Même alors, j'hésitais encore et j'espérais que le ministre reconnaîtrait les problèmes de notre région. Malheureusement, ces espoirs ont été anéantis vendredi lorsque j'ai eu l'occasion de poser une question directement à M. Dubé à la télévision de Radio-Canada.
"Je suis anesthésiologiste dans la région de l'Outaouais. Entre octobre et novembre, nous avons perdu 79 journées en salle d'opération en raison du manque d'infirmiéres et de thérapeutes respiratoires. Ces ressources étant entièrement sous le contrôle du gouvernement, comment pouvez-vous blâmer les chirurgiens et les anesthésistes?
Sa réponse n'offrait aucun espoir ni aucune solution pour notre région et ne reconnaissait pas que les mesures imposées par la Loi 2 visent à nous faire porter la responsabilité de leurs échecs envers notre région. Je suis choqué et consterné de constater que le gouvernement semble indifférent à la situation critique de notre hôpital de traumatologie, qui n'a fonctionné certains jours qu’avec une seule salle d'opération sur cinq en raison d'une pénurie d'infirmières. De même, notre hôpital d'obstétrique et d'oncologie n'a fonctionné certains jours qu’avec deux salles d'opération sur sept. Pour un total de trois salles d’opération sur 12 pour nos deux principaux hôpitaux! Il devrait y avoir un représentant du MSSS ici à temps plein pour nous aider à trouver des solutions à ces problèmes.
Nous n'avons plus de service de chirurgie vasculaire. La chirurgie plastique est elle aussi presque inexistante. Il suffirait de quelques départs à la retraite ou démissions d'infirmières ou chirurgiens pour que nous ne puissions plus assurer des soins 24 heures sur 24, 7 jours sur 7 dans la troisième plus grande région du Québec.
Comme le disait M. Legault : « Dans la vie, il faut toujours choisir sa famille d’abord. »
Je ne peux pas vivre une autre période comme celle des années Gaétan Barrette. Donc je vais choisir ma famille et afin de respecter le préavis de 60 jours avant l'entrée en vigueur de la Loi 2 le 1er janvier 2026, je vous présente ma démission.
Dans un monde idéal, j'aurais demandé un congé sabbatique de 14 mois pour évaluer comment le prochain gouvernement abordera la situation, mais avec un préavis nécessaire de 60 jours, cela n'est pas possible.
J'espère pouvoir continuer à offrir des soins de santé publics à la population du Québec, mais pour l'instant, sans PEM, il semble que je doive me tourner vers l'Ontario et d'autres régions.
Mes collègues et amis parmi les médecins, les infirmières, les inhalothérapeutes et tous les autres membres du CISSSO vont beaucoup me manquer.
Je vous prie d'agréer, Dre Gagnon, l'expression de mes salutations distinguées
Dr. Trevor Hennessey
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Je ne sais pas ce que l'avenir me réserve. Mon intention a toujours été de terminer ma carrière au CISSSO. Mon objectif est de continuer à servir le public et, compte tenu de mon désir de rester en Outaouais, tant par amour pour la région que pour des raisons liées à l'emploi de mon épouse, j'ai contacté les hôpitaux Montfort et d'Ottawa afin d'explorer les possibilités de collaboration. J'espère sincèrement pouvoir continuer à soigner les patients québécois à l'avenir, dans la province que j'aime, mais pour l'instant, ce n'est pas une situation avec laquelle je suis à l'aise au sein du CISSSO à compter du 1er janvier 2026, considérant à la Loi 2.
Pour les personnes intéressées, j'ai préparé un compte rendu plus détaillé des événements depuis 2016, incluant la plupart de nos alertes et appels à l'aide que nous, médecins de l'Outaouais, avons adressés au gouvernement à pleusieurs reprises. Plus précisément en 2017, lorsqu'un situation de réduction des services a été annoncé à l'hôpital de Hull du au manqe des infirmières, réduisant le nombre de salles d'operation à trois, et qu'une réunion générale du personnel a été convoquée (nous n'avons maintenant qu'une seule salle d'operation certains jours et c'est le silence radio).
De même en 2018, avec le cas du patient M. Martel, la députée Maryse Gaudreault du Parti libéral, a dénoncé la situation, et nous, les chirurgiens et anesthésistes, avons publié un communiqué de presse dans le journal Le Droit décrivant exactement la même situation que celle que nous vivons actuellement, mais en dix fois moins grave à l'époque.En raison des difficultés de mise en forme, j'ai rendu ce document disponible au format PDF ; vous trouverez le lien ici.
Vous trouverez ci-dessous les informations originales datant du 2025/10/31.
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Publie: 2025-10-31 version 1.0 - Veuillez noter que ce document a été préparé en travaillant jusqu'à 02h00 la plupart des nuits cette semaine, et que des erreurs involontaires peuvent donc s'y être glissées.
Ce document sera supprimé au plus tard le 31 décembre 2025 afin d'éviter toute poursuite judiciaire de la part du gouvernement de la CAQ en vertu de la Loi 2.
Pour toute demande de renseignements des médias, veuillez écrire à : media-loi2@ suivi du nom de domaine de ce site web. Je suis anesthésiologiste et ma disponibilité est donc limitée.
Je suis anesthésiologiste dans la région de l'Outaouais depuis 2009 et je crois n'avoir jamais auparavant publié de message sur un forum public concernant un sujet politique. Cependant, mon amour pour ma profession, la région de l'Outaouais et le Québec est tel que je ne peux rester silencieux face à la perspective d'une situation désastreuse pour la population et le système de santé qui se profile rapidement.
Ce long message sera divisé en plusieurs parties :
1) Présentation de moi-même
2) Contexte de la crise du système de santé en Outaouais
3) J'ai lu l'intégralité du document de la Loi 2. J'ai extrait et commenté certaines sections et clauses que je trouve PERSONNELLEMENT problématiques. (sans aucune concertation)
4) Une lettre que j'ai envoyée à mon Président-directeur général, Directrice des services professionnels, Directrice des services professionnels adjoint, et Conseil des médecins, dentistes, pharmaciens et sage-femmes.
5) Remarges de clôture
Préparez-vous, c'est un message très long.
1) Présentation de moi-même
Je suis citoyen canadien, né en Colombie-Britannique, diplômé en médecine de l'Université de la Colombie-Britannique, et j'ai effectué ma résidence en anesthésie à l'Université McGill. Je travaille en Outaouais depuis 2009.
J'ai été chef du service d'anesthésie de l'hôpital de Gatineau, puis, à deux reprises (dont actuellement), chef du département d'anesthésiologie des cinq hôpitaux et des trois centre médical spécialisé (CMS) du CISSS de l'Outaouais (CISSSO). L'opinion exprimée ici est uniquement la mienne, en tant que citoyen libre du Québec et du Canada, et ne représente en aucun cas celle d'une fédération, d'un organisme ou d'une association quelconque.
Lorsque nous disposons d'un nombre suffisant d'infirmières pour nos salles d'opération, les anesthésistes travaillent 40 heures par semaine en dehors des gardes, et jusqu'à 56 heures avec une garde en semaine. Avec une garde en semaine et des gardes du vendredi et dimanche, leur temps de travail peut atteindre 88 heures. En tant que chef, je consacre au moins une journée par semaine à des tâches administratives, en plus des nombreuses heures supplémentaires que j'y consacre en dehors des heures normales de travail et les fin de semaine.
Dans certains hôpitaux ruraux, les anesthésistes sont de garde 24h/24 et 7j/7 pendant une à deux semaines consécutives, même si leur charge de travail chirurgicale est moins importante cette encore difficile. Quand je travaille là-bas, je fais la même chose.
En raison du sous-financement chronique de la région de l'Outaouais, nos salles d'opération avec anesthésistes, fonctionnent généralement à moins de 50 % de leur capacité depuis 2020. Afin de soulager mes collègues ayant de jeunes familles ou des permis de travail restreints, j'ai voyagé à travers le Québec pour prêter main-forte à d'autres hôpitaux et cliniques pour des interventions chirurgicales publiques à Roberval, Cowansville et Montréal. Compte tenu des contraintes liées à l'éloignement de ma famille, j'ai également obtenu mon permis d'exercice en Ontario et j'ai des privilèges à l'Hôpital Montfort à Ottawa, où j'ai travaillé pendant six semaines en 2024. J'ai de la famille en Colombie-Britannique et je suis en train de faire les démarches pour obtenir mon permis là-bas également.
Je suis chargée de cours affiliée à l'Université McGill.
Je participe à plusieurs comités de développement, comités de discipline, comités d'assurance qualité et comités de planification.
J'ai rencontré des représentants du MSSS et leur ai remis des rapports en 2019, 2023 et 2024, lorsque des équipes sont venues enquêter sur les graves problèmes dans notre région.
J'ai accordé de nombreuses interviews à des journaux, des stations de radio et des chaînes de télévision concernant la situation désespérée dans la région de l'Outaouais. Vous pouvez rechercher « Dr Trevor Hennessey Anesthésiste Outaouais » sur Google pour trouver les liens. Vous trouverez ci-dessous une sélection d'actualités récentes auxquelles mes collègues locaux et moi-même avons participé. Ni mon MNA, ni un membre du ministère de la santé n’a jamais m'a contacté.
Journal 25-05-30 – Journal de Montréal - Moi-même
En Ligne 25-05-30 – Radio-Canada - Moi-même
Radio 25-05-30 – Radio-Canada - Moi-même
Télévison 25-05-31 – Telejournal Ottawa-Gatineau - Moi-même
Journal 25-06-04 – Low down to Hull and back - Moi-même
Télévison – 25-06-10 TVA Gatineau
Journal 25-06-10- Radio Canada
Radio 25-06-12 – CBC Ottawa All in a Day - Moi-même
En résumé, je suis fier de l'être Québécois, un médecin dévoué, un administrateur impliqué, et très très très fatigué.
2) Contexte de la crise du système de santé en Outaouais
Pour mettre les choses en perspective pour le grand public, L'Outaouais a été sous-financé depuis des décennies, recevant en moyenne moins de 0,80 $ pour chaque 1 $ que le Québec dépense en soins de santé. Un déficit cumulé de 448 millions de dollars a été constaté entre 2018 et 2022 par rapport à la moyenne québécoise. En 2022-2023, l'Outaouais manquait de 1138 infirmières et de 264 médecins par rapport à la moyenne provinciale. (Effets du retard de financement public sur les systèmes de santé et d’éducation postsecondaire en Outaouais – IRIS - 2018), (L’Outaouais en mode rattrapage - Suivi des progrès de la région en santé, éducation et culture – 2024), (Équité Outaouais).
En tant que chirurgiens et anesthésistes, nous dépendons entièrement de la planification et des ressources fournies par le MSSS. Les interventions chirurgicales ne peuvent être pratiquées que dans des salles d'opération. Pas dans les couloirs. Pas aux urgences. Pas dans les GMF. Pas dans les CLSC. Pas dans nos cliniques privées (pour les chirurgiens). Ni à notre domicile. Dans l'Outaouais, le sous-financement gouvernemental chronique et le traitement infligé au personnel de santé par les gouvernements précédents, la COVID-19, et la CAQ ont eu un impact majeur sur la formation, le recrutement et la fidélisation des professionnels de santé de toutes catégories. Aussi, les changements démographiques liés au vieillissement de la population et aux départs à la retraite offrent de nombreuses opportunités d'emploi hors du secteur de la santé. L’emploi sans de soirs, sans de fins de semaine, sans de nuits, sans de jours fériés, sans de quarts de travail obligatoires de 16 heures pour les infirmières ni de gardes de 24 à 168 heures pour les médecins. Oui, j'ai déjà fait des gardes de 24 heures consécutives pendant 7 jours dans des hôpitaux ruraux. Tout cela aboutit à des résultats d’une forte diminution du nombre d'étudiants et une perte accrue de nos collègues plus âgés. En janvier 2020, l'hôpital de Gatineau (oncologie et obstétrique) effectuait 5 à 6 lignes chirurgicales par jour, tandis que l'hôpital de Hull en effectuait 4 à 5. En novembre 2025, nous n'en effectuerons pas plus que 2 à 3 salles à Gatineau et 1 à 2 salles à Hull.
Certains jours, notre Hôpital d'oncologie/obstétrique ne disposera que de deux salles pour toutes les chirurgies électives majeures, les chirurgies oncologiques et les urgences, y compris le chirurgie plastique, l'obstétrique, la chirurgie générale, l'ORL, la gynécologie et l'urologie. Notre Hôpital de traumatologie ne disposera parfois que d'une seule salle pour toutes les chirurgies électives majeures, les cas d'oncologie et les urgences en chirurgie générale, maxillo-faciale, plastique, neurochirurgie et orthopédie, y compris les traumatismes. La chirurgie vasculaire devrait être incluse, mais notre seul chirurgien vasculaire est parti en août 2025, laissant 427 243 personnes sans AUCUN chirurgien vasculaire, ce qui entraîne des retards de soins pour les transferts vers Ottawa et Montréal.
Nous avons constaté des périodes de diminutions similaires dans notre autre hôpital urbain de Papineau.
Le seul endroit, en dehors des hôpitaux, où nous pouvons opérer est les cliniques privées CMS. Ironiquement, malgré les vives inquiétudes de la CAQ concernant le départ des médecins vers le secteur privé, c'est la CAQ qui a provoqué l'explosion du CMS à parti 2023. En Outaouais, il existe 3 CMS avec 3 salles d'opération, et bientôt 4. Au Québec, au 2 octobre, on comptait un total de 182 salles d'opération privées CMS autorisées (Liste des centres médicaux spécialisés ayant reçu une autorisation en date du 2 octobre 2025 – Site du MSSS). Actuellement, au moins 130 salles d'opération hospitalières sont fermées chaque jour au tour de Quebec (FMSQ – 23 Oct, 2025). En février 2020, on dénombrait 563 salles d'opération « théoriquement opérationnelles » (Moins de salles d’opération ouvertes qu’avant la pandémie. La Presse - 23 oct. 2024).
Bien que les chirurgiens et les anesthésistes facturent leurs services à la RAMQ dans les CMS, le personnel administratif, les préposés, les infirmières des salles d'opération et de réveil, ainsi que les assistants en anesthésie et les inhalothérapeutes sont tous des employés du secteur privé, travaillant pour les CMS.
En 2024, l'activité des salles d'opération Hull et Gatineau était inférieure à 50 % occupation. Bien que je ne dispose pas des calculs exacts, les chiffres sont similaire ou pire pour 2025. Pour Octobre et Novembre 2025 nous avons 79 annulations de jours chirurgie de dernière minute. Veuillez noter que dans les 2 rapports CIM Conseil, notre taux d'occupation salles était de 93 % en 2014, et 90 % en 2017, soit 8 % et 5 % au-dessus de la cible du MSSS de 85%. De nombreux chirurgiens et anesthésistes sont les mêmes qu'au cours de ces périodes précédente, avec plusieurs des mêmes administrateurs. Nous avons BEAUCOUP MOINS de problèmes d'efficacité lorsque nous disposons des ressources humaines nécessaires notamment dans les domaines des soins infirmiers et de la thérapie respiratoire. (Optimisation de la trajectoire de la clientèle en chirurgie – CIM - 28 janvier 2014), (CISSS de l'Outaouais - Dossier chirurgie - CIM - Mai 2017).
De plus, en 2017, la Association des anesthésiologistes du Québec a été l'association qui a mis en œuvre un processus à l'échelle provinciale pour assurer la couverture de garde de tous les hôpitaux de Quebec, permettant notamment aux médecins ruraux de prendre des vacances, des congés de formation et du temps pour perfectionner leurs compétences grâce à un système de jumelage avec de plus grands centres. L'annexe 45. Depuis 2017, les anesthésiologistes du CISSSO n'ont manqué aucune journée de garde dans aucun de nos 4 hôpitaux qui sont ouvert 24/7.
Nos écoles de soins infirmiers et de thérapie respiratoire en Outaouais fonctionnent à moins de 50 % de leur capacité. Une forte baisse des etudiants a été constatée pendant la période où les libéraux étaient au pouvoir, et la pandémie de Covid-19 n'a pas amélioré la situation. (Communications privées).
L’Ordre professionnel des inhalothérapeutes du Québec (OPIQ), lui, a fait une extraction de données à ce sujet en mai 2025. Au moment de cette « photo », une soixantaine d’inhalothérapeutes en assistance anesthésique étaient passés du réseau public vers le privé entre 2020 et 2024. La collecte de données concernant les infirmières n'a commencé qu'en 2025.
Bien que les CMS ait apporté une contribution considérable à la prise en charge des soins dentaires, ophtalmologiques et des prothèses articulaires, entre autres, il est important de comprendre que de nombreux cas, y compris les patients qui doivent être traités à l'hôpital en raison de la gravité de leur maladie, du caractère invasif de l'intervention, de la nécessité d'une hospitalisation ou d'une surveillance particulière, parmi de nombreux autres critères. L'augmentation des salles chirurgicales ambulatoires privé intervient à un moment où l'accès aux salles d'opération des hôpitaux est plus en plus limité. On se retrouve ainsi dans des situations aberrantes où une opération bénigne comme la réparation d'une hernie inguinale peut être réalisée en CMS 7 jours après le consultation et cette salle d’opération terminer à 11h du matin faute de manque des patients éligibles, tandis qu'une patient qui besoin de la neurochirurgie, de la chirurgie vasculaire, une intervention complexe de la colonne vertébrale ou des patients gravement malades peuvent attendre plus de 12 mois pour être opérés à l'hôpital.
Bien que ces chiffres soient anciens, on a certain évidence que certains interventions chirurgicales n'étaient pas moins chères dans le secteur privé. Entre 2018-2019 et 2019-2020, les établissements publics sont parvenus à réduire considérablement le coût de trois des quatre interventions pour lesquelles des données sont disponibles. Le coût a diminué de 11 % pour les chirurgies de la cataracte, de 38 % pour les coloscopies longues et de 13 % pour les coloscopies courtes, alors qu'il a augmenté respectivement de 3 %, 4 % et 81 % lorsque ces interventions étaient réalisées dans les cliniques privées. (Gaétan Barrette a prouvé que le privé en santé coûte plus cher que le public – IRIS 24 avril).
Selon les informations les plus récentes j’ai trouvé, la marge bénéficiaire de CMS est entre 10 et 35 %. (De nouvelles primes pour les cliniques privées – Le Devoir - 20 Janvier 2023).
Sommaire :
La région de l'Outaouais est sous-financée d'au moins 20 % par rapport à la moyenne québécoise, et cette situation perdure depuis des décennies.
Le dénigrement des professionnels de la santé affiliés par le précédent gouvernement libéral, les défis posés par la pandémie de COVID-19, le vieillissement et le départ à la retraite du personnel, ainsi que l'essor du secteur privé de la santé ont entraîné un exode important du système public, avec une diminution concomitante du nombre d'étudiants postulant et se formant pour y travailler.
Des études ont été menées en 2014 et 2017 par des entreprises privées, et en 2019, 2023 et 2024 par des équipes du MSSS sur le terrain. Le travail et l'implication des chirurgiens et des anesthésistes n'ont pas été considérés comme un problème majeur (correspondance personnelle).
Le taux d'utilisation des salles d'opération des hôpitaux de Hull et de Gatineau est passé de 93 % en 2014 et 90 % en 2017 à moins de 23 % certains jours en octobre et novembre, et les facteurs limitants ont été le personnel infirmier et les thérapeutes respiratoires. Non les chirurgiens ni les anesthésistes qui ont perdu des membres et qui ont des difficultés, voire l'impossibilité, de recruter en raison du manque d'accès aux salles d'opération et aux lits d'hôpital et de soins intensifs nécessaires pour les patients admis.
Lorsque les ressources nécessaires leur sont fournies, les professions peuvent garantir une couverture appropriée, comme le démontrent l'annexe 45 de l'AAQ.
REMARQUE : Ce point de vue est celui d'un spécialiste en médecine, car je connais mal la situation des médecins de famille. Cela dit, je sais que l'Outaouais compte un nombre TRÈS considérable de médecins de famille qui sont membres du CMDPSF, et donc sont très impliqués dans nos urgences, nos CHSLD, nos GMF et de nombreux autres domaines. Ils travaillent extrêmement fort.
3) J'ai lu l'intégralité du document de la Loi 2. J'ai extrait et commenté certaines sections et clauses que je trouve PERSONNELLEMENT (sans aucune concertation) problématiques.
Cela pourrait ne pas intéresser la plupart des gens. J'ai mis en évidence les points qui m'ont semblé les plus pertinents en tant que médecin. Le grand public pourrait tirer profit d'une lecture rapide, mais il est particulièrement important d'examiner les exigences en matière de contrôle, la levée du secret professionnel par les inspecteurs, les sanctions et tout cela basé sur le fait que le gouvernement pourrait présumer que 2 ou 3 médecins seulement dans TOUT le Québec prendront leur retraite avant 63 ans our autre chose va être définir “manière concertée“.
CHAPITRE III
SECTION II et III
Mes commentaires : Le document ne précise pas quels départements et services actuels seront considérés comme nationaux, territoriaux ou locaux. Cette décision relève entièrement du gouvernement, même si une « consultation est requise conformément à l'article 29.30 ». Or, nous avons constaté l'absence totale de consultation publique auprès des groupes mentionnés à l'article 29.30 pour le Loi 2.
Selon 29.49 Le gouvernement peut déterminer toutes les normes de pratique.
Les pénalités s'appliquent à compter du 1er janvier. Un préavis de démission de 60 jours est requis pour tout médicine. Donc, nous avons jusqu'au 1er novembre pour prendre notre décision.
Je crois que la région de l'Outaouais n'a pas eu plus de 50 % de ses salles d'opération fonctionnelles de façon constante depuis mars 2020. Ce chiffre est loin d'atteindre les objectifs fixés par le ministre.
107
Mes commentaires: Toutes les ententes, sauf mention contraire spécifique, restent en vigueur jusqu'au 31 mars 2028.
108
Mes commentaires : Toute la facturation sera réduite à 86,96 % à compter du 1er janvier 2026.
110 .L’enveloppe budgétaire globale pour la rémunération des médecins omnipraticiens en application de la Loi sur l’assurance maladie (chapitre A-29) est la suivante :
1° pour la période du 1er avril 2023 au 31 mars 2024 : 3 033 900 000 $;
3° pour la période du 1er avril 2027 au 31 mars 2028 : 2 281 100 000 $.
Mes commentaires : Cela ne relève pas de mon domaine d'expertise, mais il semble s'agir d'une réduction très importante.
114. La prise en charge d’une personne assurée visée au paragraphe f du premier alinéa de l’article 3 de la Loi sur l’assurance maladie (chapitre A-29), modifié par l’article 29 de la présente loi, est rémunérée par capitation suivant le tarif trimestriel prévu à l’un des paragraphes suivants, selon le niveau de vulnérabilité de cette personne :
1° en santé : 2,29 $;
Mes commentaires: 6,87 $ par an pour être légalement responsable des soins d'un patient en bonne santé. Oui, des patients en bonne santé continuent de se présenter pour des rhumes et des grippes, alors qu'ils devraient être plus avisés, et bien d'autres cas encore, comme peuvent en témoigner tous les médecins généralistes et les services d'urgence.
115 L'exécution de tâches constituant l'exercice de la profession médicale est rémunérée à taux horaire suivant un tarif de 26,81 $ de l’heure. Un quart de ce tarif est exigible par tranche de 15 minutes complétées, jusqu’à concurrence de 12 heures par jour. Ces tâches comprennent notamment :
1° les tâches directes de suivi, à savoir toute activité qui inclut une interaction directe avec le patient, que cette interaction soit individuelle ou en groupe;
2° les tâches indirectes de suivi, à savoir toute activité qui implique d’intervenir aux fins du suivi du patient, incluant la collaboration avec d’autres professionnels et le suivi de résultats;
3° les tâches administratives, à savoir les tâches qui ne sont pas liées au suivi des patients, incluant la participation à des comités, la production de documents administratifs et les tâches inhérentes à l’organisation du milieu de pratique visé à l’article 43.
Mes commentaires: Mon mécanicien, mon plombier, mon électricien, mon coiffeur sont payés plus cher de l'heure qu'un médecin généraliste effectuer ces tâches, souvent 3 à 5 fois plus.
116. Les services visés à l’un des paragraphes ci-dessous font l’objet d’une rémunération additionnelle, suivant le tarif qui y est prévu :
1° interaction avec un patient :
a) en personne, dans le lieu de résidence du patient : 59,83 $;
b) en personne, dans le milieu de pratique du médecin : 16,00 $;
Mes commentaires: Quel autre professionnel, qui a 11 ans d'études supérieures, accepterait de travailler pour 16 dollars d’un visite, en effectuant des entretiens, en rédigeant des rapports, en élaborant un plan de traitement, en prescrivant des médicaments et en assumant l'entière responsabilité médico-légale, tout en payant le loyer, les charges, les assurances, les salaires des employés et bien plus encore?
117. Lorsqu’il est exécuté à l’occasion d’un des services visés à l’article 116, un service prévu par règlement du ministre fait également l’objet, dans les cas et aux conditions déterminés par ce règlement, d’une rémunération additionnelle suivant le tarif, parmi ceux qui suivent, qui correspond à la rubrique sous laquelle il est prévu dans ce règlement :
1° procédure mineure : 3,07 $;
Mes commentaires: Les interventions mineures par un médicine valent moins que le prix d'un café.
122:
Mes commentaires: Un grand nombre de programmes et de stratégies destinés aux médecins de famille ont été supprimés. Je ne sais pas quelles en seront les conséquences.
CHAPITRE VIII section II - TOUT
132. Pour l’application du présent chapitre, une action est présumée concertée dans les cas suivants :
1° lorsqu’elle est accomplie de façon contemporaine par plusieurs médecins;
Mes commentaires: Seulement 2 ou 3 médecins dans tout le Québec qui prennent leur retraite avant l'âge de 63 ans ou similar peut être défini comme « une action présumée concertée ».
I. — Invalidation d’un avis de désengagement
134. La Régie de l’assurance maladie du Québec peut, dans les 90 jours suivant sa réception, invalider un avis l’informant qu’un médecin désire devenir un professionnel désengagé en application de l’article 26 de la Loi sur l’assurance maladie (chapitre A-29) lorsqu’elle a des motifs raisonnables de croire que cet avis lui a été expédié dans le cadre d’une action concertée visée à l’article 131. Elle notifie alors le médecin de sa décision. Pour l’application de l’article 26 de la Loi sur l’assurance maladie, un avis de désengagement invalidé en application du premier alinéa est réputé ne pas avoir été expédié.
Mes commentaires: Les médecins qui travaillent en tant que travailleurs autonome, sans assurance, sans indemnités de vacances, sans couverture maladie, sans régime de retraite, sans assurance-emploi et sans droits de salarié, peuvent se voir refuser leur démission. Nous pouvons être traités comme des prisonniers du gouvernement du Québec.
144 – 156
Mes commentaires: En plus de toutes leurs autres responsabilités, les chefs doivent devenir le bras policier du MSSS et signaler au gouvernement chaque congé de maladie, chaque congé de maternité, chaque départ à la retraite et toute autre information pertinente.
SECTION VI
INSPECTION ET ENQUÊTE
Mes commentaires: Toute personne (préposé, infirmières, secrétaires, médecins, gestionnaires, etc.) est légalement tenue de se soumettre à l'interrogatoire de toute personne désignée comme inspecteur par le MSSS, afin de témoigner et de dénoncer tout collègue, sans représentation juridique.
SECTION VII
177 Le premier alinéa s’applique malgré les dispositions sur la communication de renseignements prévues par la Loi sur la protection des renseignements personnels dans le secteur privé (chapitre P-39.1) et par la Loi sur l’accès aux documents des organismes publics et sur la protection des renseignements personnels (chapitre A-2.1), sauf celles prévues à l’article 33 de cette dernière loi. Il s’applique également malgré toute autre restriction de communication prévue par une loi et toute obligation de confidentialité ou de loyauté pouvant lier une personne, notamment à l’égard de son employeur ou, le cas échéant, de son client.
Toutefois, la levée du secret professionnel autorisée par le présent article ne s’applique pas au secret professionnel liant l’avocat ou le notaire à son client.
Et 180. L’inspecteur, l’enquêteur, le syndic ou l’inspecteur national ne peuvent être contraints de divulguer les renseignements qui leur sont divulgués en application de l’article 177 ni l’identité d’une personne qui fait une telle divulgation ou qui collabore à une inspection ou à une enquête
et SECTION VIII
Tout + 185
Mes commentaires: Seules les communications avec avocats et notaires sont protégées. Les informations privées, y compris les informations médicales confidentielles des patients, DOIVENT être divulguées sans restriction à ces « inspecteurs ». Bien qu'ils ne puissent être « contraints de divulguer » ces informations, rien ne semble empêcher ces employés du MSSS de les divulguer « volontairement » au gouvernement, dans les archives publiques ou ailleurs. Ces inspecteurs eux-mêmes seront sanctionnés en vertu de l'article X s'ils ne signalent pas les informations au MSSS. Le seul endroit où le mot « confidentialité » apparaît dans la loi se trouve à l'article 177 relatif à la divulgation obligatoire, qui stipule qu'aucune loi sur la confidentialité ne s'applique.
SECTION VIII
RÉPARATION ET SANCTIONS
Mes commentaires: Je suis sans mot. Les médecins du Québec ne sont ni des employés, ni des prisonniers. Jusqu'à présent, nous ne vivons pas sous une dictature et nous avons exercé notre profession en tant que travailleurs autonomes. Les restrictions imposées à la liberté d'expression individuelle, au droit de choisir son emploi, au droit de se déplacer entre les provinces et au Canada, et le droit de prendre la retraite, entre autres, à mon avis, sont obscènes. Rappelons que le simple fait que 2 ou 3 médecins SEULEMENT dans tout le Québec prennent leur retraite avant 63 ans, choisissent de déménager dans une autre province pour des raisons personnelles, familiales ou autres, et bien d'autres exemples encore, est considéré comme une action concertée et passible de sanctions. Ces sanctions comprennent des pénalités financières pour des services rendus dans le cadre d'un contrat et effectivement fournis aux patients. Elles incluent également la suppression des « années travaillées », ce qui signifie que même si ces années ont été comptabilisées en 2025, le gouvernement peut décider qu'elles ne le sont plus valide en 2026 et vous obliger légalement à compenser ces années perdues. Cela aura un impact particulièrement important sur nos précieux collègues venus d'autres pays avec des permis de travail restreints et qui sont légalement tenus de travailler pendant trois ans. Je prévois que le recrutement tombera à zéro et que beaucoup choisiront de retourner dans leur pays d'origine.
ANNEXE I
Mes commentaires: Les objectifs du gouvernement sont positifs et méritent d'être atteints. Cependant, beaucoup d'entre eux échappent totalement au contrôle des médecins.
Les services d'urgence de toute la province fonctionnent souvent à une capacité de 150 à 200+ %. Il faut de l'espace physique pour accueillir les patients. Il faut des infirmières pour les trier et suivre les consignes. Il faut des salles d'opération disponibles et/ou des lits d'hôpital pour les hospitaliser.
De plus, en ce qui concerne les consultations aux urgences de moins de 3 h 5 min, les spécialistes en neurochirurgie, en chirurgie maxillo-faciale et autres spécialités similaires sont en nombre très limité et peuvent être occupés à soigner d'autres patients, leurs opérations durant généralement de 4 à 8 heures, voire plus.
Pour prendre en charge les patients aux urgences, nous avons également besoin de techniciens de laboratoire et de radiologie, qui relèvent de la responsabilité du MSSS.
Quant aux retards chirurgicaux, il faut des salles d'opération et des lits d'hôpital. Le CMS n'apportera aucune aide pour la chirurgie vasculaire, la neurochirurgie et de nombreux autres cas. De plus, avec le temps limité dont nous disposons dans les salles d'opération, nous devons prioriser les patients atteints de cancer. L'objectif de 97 % des cas de cancer opérés dans les 56 jours est généralement atteint, MAIS nous devons sacrifier les interventions non urgentes. Un cancer de la vessie à 50 jours est prioritaire par rapport à une hernie à 370 jours. C'est la base de la gestion de crise et du triage, et NOS SALLES D'OPÉRATION SONT EN SITUATION DE CRISE. Tout cela est en grande partie sous le contrôle du MSSS et non des médecines.
4) Une lettre que j'ai envoyée à mon Président-directeur général, Directrice des services professionnels, Directrice des services professionnels adjoint, et Conseil des médecins, dentistes, pharmaciens et sage-femmes.
Après ce texte extrêmement long destiné à contextualiser la situation, voici un extrait de la lettre que j'ai envoyée à mes PDG, DSP, DSP adjoint et CMDPSF.
Subject: Le Loi 2 : Choc, stupéfaction et mes préoccupations personnel.
En toute transparence, je me dois de vous faire part de mon choc et de ma stupéfaction en écoutant les clauses incluses dans la loi 2 après avoir lu la loi en entier moi-même. En particulier, bien que ce document regorge d'objectifs ambitieux et de sanctions draconiennes, il ne mentionne à aucun moment l'obligation pour le gouvernement de fournir les ressources nécessaires aux médecins pour atteindre ces objectifs. J’ai une grande inquiétude quant à l'avenir du CISSSO.
J'ai ressenti le besoin d'écrire cette lettre excessivement longue afin de bien documenter mes préoccupations à l'avance d'éviter toute accusation de collusion de la part du MSSS si je devais prendre des décisions difficiles à l'avenir.
Avant même l'annonce de la loi 2, suite à l'annulation de 47 journées chirurgicales prévues pour le mois de novembre et 32 en octobre, un membre de notre équipe a déjà demandé à être libéré de ses fonctions pour aller travailler en Ontario. J'ai également reçu une demande de lettre de recommandation du CPSO pour un autre membre qui souhaite obtenir son permis d'exercer en Ontario.
Moi, j'ai obtenu mes droits d'exercice en Ontario en 2024 et je conserve mes privilèges à l'hôpital Montfort du à manque du travaille dans CISSSO. En septembre, faute de manque de travail, j'ai travaillé dans un CMS de Montréal affilié à l'hôpital Sainte-Justine et à l'hôpital pour enfants de Montréal. J'ai aussi contacté le chef de l'Institut neurologique de Montréal et ils sont ouverts à l'idée que j'y travaille également. J'ai contacté les quatre centres universitaires québécois pour savoir s'ils auraient du travail à proposer à mes membres. Je vais également contacter l'Université d'Ottawa, ainsi que d'autres cliniques en Ontario et à Gatineau, afin de me renseigner sur leurs disponibilités et d'éviter d'avoir mes membres de quitter leur famille pour trouver du travail. Mes parents, qui vivent en Colombie-Britannique, prennent de l'âge, et je suis donc en train d'obtenir mes autorisations d'exercer dans cette province également, afin de pouvoir concilier visites familiales avec l’emploi.
Aucune de ces démarches n'est concertée avec les autres membres. Le département d'anesthésie du CISSSO urbaine subit des manque de travail très important en raison des réductions de salles d'opération depuis 2020 où nous avons 5 salles à Hull et 5 à 6 salles à Gatineau que on à rendu à 1-2 lignes Hull et 2-3 lignes Gatineau. Avec cette situation chaque membre doit prendre ses décisions de manière indépendante, dans son meilleur intérêt et celui de sa famille. Ils se sont lancés dans la médecine pour travailler pour le population, et non pour rester assis à la maison.
Cinq de mes nouvelles recrues viennent de l'étranger et possèdent des permis de travail restreints. Je suis en discussion avec deux autres personnes en vue d'un recrutement potentiel pour 2026. Les menaces de sanctions, les objectifs irréalisables compte tenu de la situation réelle de la région de l'Outaouais, et même la menace d'annuler leurs années de travail pour les forcer à prolonger leur contrat (clause 185) me font craindre de perdre nos membres actuels et de rendre le recrutement plus difficile, voire impossible.
Je me suis inquiète également de la santé mentale des médecins du CISSSO. Cette instabilité a déjà conduit un membre à prendre un congé pour raisons de santé mentale pendant près d'un an. J'ai perdu deux autres membres qui sont partis travailler dans d'autres régions d'Ottawa et Levis en 2024. Une autre personne a annoncé son départ en 2026. Si j'ai bien compris, l'une de nos spécialités chirurgicales, qui comptait six membres, n'en compte désormais plus qu'un seul et nous n'avons plus de service de chirurgie vasculaire.
Je ressens aussi régulièrement une profonde détresse morale lorsque je vois des patients souffrant de fractures attendre des jours et des jours avant d'être opérés. Pire encore, c'est lorsque, en tant que coordinateur, je dois annuler les interventions chirurgicales de patients qui attendaient parfois depuis plus d'un an pour leur chirurgie élective afin de donner la priorité à un cas d'oncologie. À cela s'ajoute la souffrance de voir des collègues, que j'apprécie, d'être plus en plus épuisés, jusqu'à ce qu'ils finissent par quitter le CISSSO.
Personnellement, avant de démissionner de mon poste de chef de département en 2021, j'ai dû consulter mon médecin de famille pour des raisons de santé mentale en raison du stress lié à mes fonctions de chef de département, de l'instabilité au sein du CISSSO et de la pandémie de COVID-19. Avant l'adoption du projet de loi 2, j'avais déjà contacté mon GMF pour obtenir un rendez-vous pour soutien en santé mentale au cause des situations similaires. Après la démission de notre précédent chef de département, le poste est resté vacant pendant une période considérable. La nouvelle structure de rémunération pour le poste de chef de département m'a permis de réduire mes activités cliniques d'une journée par semaine afin de consacrer plus de temps aux tâches administratives, et c'est ainsi que j'ai repris le rôle de chef de département.
Pour l'instant, mon intention est de rester au CISSSO et de conserver mon poste de chef de département. Cela dit, ma capacité à perdre au moins une journée de facturation par semaine dépend de ma rémunération en tant que chef de département, surtout compte tenu des pénalités financières supplémentaires prévues par la Loi 2. Les exigences potentielles d'agir comme un agent de la police en vertu de la Loi 2 (clauses 144 – 156), ainsi que l'impact sur ma santé mentale dû à la situation actuelle au CISSSO, sont d'autres facteurs dont les conséquences se préciseront à l'avenir.
Je m'efforcerai de vous tenir informés autant que possible concernant mes membres (démission, permis d'exercice hors province, santé mentale) ainsi que moi-même (capacité à maintenir mes activités administratives en tant que chef, et ma propre santé mentale).
Contrairement à ce que la loi 2 semble sous-entendre, nous ne sommes pas encore en dictature, et en tant que citoyens canadiens, nous ne sommes pas prisonniers. Le gouvernement n'ayant pas de droits illimités sur nos libertés et notre intégrité personnelle de trouver du travail, déménager de province, prendre des vacances en tant que travailleurs autonomes et de prendre notre retraite.
Tout ce qui précède représente mon opinion personnelle et ne reflète pas celle du CMQ, de l'AAQ, de la FMSQ, du CMDP ni du département d'anesthésiologie du CISSSO.
Je vous prie d'agréer, Messieurs, Mesdames et Docteurs, l'expression de mes salutations distinguées
Dr. Trevor Hennessey
5) Remarges de clôture
J'ai entendu dire que nous, les médecins, exagérons nos inquiétudes. Et que le gouvernement ferait preuve de bon sens et n'appliquerait pas toutes les mesures de la loi à notre région de l'Outaouais.
Après avoir vécu les années avec Gaétan Barrette, ma confiance envers le gouvernement est quelque peu ébranlée. Je suis médecin et professionnel. Je ne peux ni lire dans les pensées ni présumer des bonnes intentions. Tout ce que je peux faire, c'est lire le texte de la loi publiée et fonder mes conclusions sur ce qui est concrètement et clairement écrit. Des interprétations qui, jusqu'au 29 octobre 2025, ont été largement étayées par les commentaires écrits et télévisés des membres concernés de la CAQ.
Sans annexes, exemples fournis par le gouvernement et autres documents similaires, nous ne pouvons travailler que dans le cadre des règlements de notre département et du CMDP, ainsi que des règlements généraux du CMQ, qui stipulent un délai de préavis de 60 jours si quelqu'un choisit de ne pas être assujetti à cette loi au 1er janvier 2026. Cela exige une décision au plus tard le 1er novembre.
M. Lionel Carmant est mieux placé que moi pour comprendre pleinement ce que représente cette loi.
S'il se sent suffisamment préoccupé pour se dissocier au cause de ce document, je ne peux m'empêcher d'être moi-même inquiet et j'ai jusqu'au 1er novembre pour me décider.
Je suis également profondément préoccupé par le fait que les atteintes aux droits individuels, qui constituent un précédent et qui sont décrites dans cette loi, pourraient être appliquées de manière plus générale aux employés de la fonction publique, aux enseignants et à d'autres personnes à l'avenir.
This document will be removed no later than December 31, 2025 to avoid any legal repriasials by the CAQ government under the Law 2.
Published: 2025-11-02
I see that news of my resignation has reached the media so I will provide an official comment here.
First the Chief of the General Surgery service for the CISSSO resigned from his role:
https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/2203599/cisss-outaouais-demission-chef-chirurgie
Then the Chief of Gynecology and Obstetrics for the CISSSO resigned from his position as well.
https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/2203775/demission-chef-service-loi-2-outaouais
And then, as of 1 November, 2025 I am the third Chief of department in the CISSSO to give up. I have submitted my resignation from both serving as chief of the department of anesthesiology but also from my role of anesthesiologist in the CISSSO.
This decision was likely more rapid than I would have wished but there was a time constraint given that medical resignations in the CISSSO (and all Quebec?) require 60 days notice. The government set the Loi 2 to start 1 January, 2026 which means we were forced to make a decision by 1 November at the latest so that the last day of work would be the 31st of December.
Unlike what was mentioned in the Radio-Canada article, I did not resign in protest of Loi 2. Instead I resigned as a consequence of Loi 2. The consequence from finally loosing all hope for help from the government to help us in the Outaouais.
For 16 years I have been working in the CISSSO and trying to improve the situation. Struggling time and time again to have the government listen to us and our needs so we can provide the care to the population that they deserve. We have been ignored time and time again. All our concerns and worries that we had brought to the attention of the government has come to pass and healthcare in the Outaouais is collapsing. And instead of addressing the core issues the government has chosen to try to camouflage their failings and the failings of prior governments and instead attempt to put the blame onto the shoulders of physicians by inferring that our inability to meet targets is by choice and that by penalizing us with a 15% reduction in earnings we will be incentivised to actually work. All while privatization of care continues as the public system slowly dies the death of a thousand cuts.
Listening to the response of M. Dubé to my question posed by Radio-Canada on Fridays “Mordus de politique” television program” finally broke me. The law is written where we as physicians are set both as scapegoats for the historical failures of the government, but also we are set to fail because there is no way to achieve the targets listed given the resources we have to work with in the Outaouais. The non-constitutional restrictions of self expression, mobility and even the right to retire are simply icing on the cake. The government had finally won. After 16 years they have succeeded in breaking my spirit and my hope for the future of healthcare in the Outaouais leaving me with only one last thing to do. Resign.
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November 1, 2025
Letter of Resignation
Dr. Geneviève Gagnon,
It is with great difficulty and regret that I am sending you this letter to inform you that, effective December 31, 2025, I will be resigning from my position as Head of the Anesthesia Department and will also be leaving my duties as an anesthesiologist at the CISSSO.
During my 16 years of service, I have actively participated in the management of the hospital by serving on numerous committees and through my work as Chief of the Anesthesia Department. I have provided high-quality care to patients in the region and have advocated for their interests with government authorities. I even alerted the media on several occasions when I felt that it wasn't enough. During the Gaétan Barrette years and the COVID-19 pandemic, I hoped that we would overcome these difficulties together and that one day we would see improvements. In May and June, I publicly cried out for help in the media, but the government remained silent. Today, three years after the pandemic, the situation is worse than ever, with an average of only 1.5 operating rooms available in each of our two main hospitals.
The adoption of Bill 2 last week was the final straw. Even then, I still hesitated and hoped that the minister would acknowledge the problems in our region. Unfortunately, these hopes were dashed on Friday when I had the opportunity to ask Mr. Dubé a question directly on Radio-Canada television.
His response offered no hope or solutions for our region and failed to acknowledge that the measures imposed by Bill 2 are intended to make us bear the responsibility for their failures towards our region. I am shocked and dismayed to see that the government seems indifferent to the critical situation at our trauma hospital, which on some days has been operating with only one out of five operating rooms due to a shortage of nurses. Similarly, our obstetrics and oncology hospital has been operating on some days with only two out of seven operating rooms. That's a total of only three operating rooms out of 12 for our two main hospitals! There should be a representative from the MSSS here full-time to help us find solutions to these problems.
We no longer have a vascular surgery service. Plastic surgery is also almost non-existent. Just a few retirements or resignations of nurses or surgeons would be enough for us to be unable to provide 24/7 care in the third largest region of Quebec.
As Mr. Legault said: "In life, you always have to choose your family first."
I cannot live through another period like the one under Gaétan Barrette. So I am going to choose my family, and in order to respect the 60-day notice period before the entry into force of Bill 2 on January 1, 2026, I am submitting my resignation.
In an ideal world, I would have requested a 14-month sabbatical to assess how the next government will address the situation, but with the required 60-day notice, that is not possible.
I hope to be able to continue providing public healthcare to the people of Quebec, but for now, without a PEM, it seems I will have to look to Ontario and other regions.
I will greatly miss my colleagues and friends among the doctors, nurses, respiratory therapists, and all the other members of the CISSSO.
Please accept, Dre. Gagnon, the expression of my distinguished greetings,
Dr. Trevor Hennessey
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I do not know what the future holds. My plan was always to finish my career at the CISSSO. My goal is to continue to serve the public and given my desire to stay in the Outaouais both due to my love of the region but also due to my wife’s employment my options have me reaching out to the Montfort and the Ottawa hospitals to see what I can contribute. I do hope to be able to continue to care for Quebec patients in the future in the province that I love but for now that is not something I am confortable with at the CISSSO as of the 1 January, 2026 under Loi 2.
For those interested, I have prepared a more detailed account of the events since 2016, including most of the alerts and calls for help that we, doctors in the Outaouais region, have repeatedly sent to the government. More specifically, in 2017, when a reduction in services was announced at the Hull hospital due to lack of nurses, reducing the number of operating rooms to three, and a general staff meeting was called (we now only have one operating room on some days, and there's been complete silence from the authorities).
Similarly, in 2018, with the case of Mr. Martel, Liberal Party Member of Parliament Maryse Gaudreault denounced the situation, and we, the surgeons and anesthesiologists, published a press release in the newspaper Le Droit describing exactly the same situation we are currently experiencing, but ten times less severe at that time. Due to formatting difficulties, I have made this document available in PDF format; you can find the link here.
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Published: 2025-10-31 version 1.0 - Please note that this document was prepared by working until 2:00 AM most nights this week, and therefore unintentional errors may have crept in.
Media enquires can be directed to: media-loi2@ then use this website domain. I am a practicing anesthesiologist so my availability is limited. Please include your name and your affiliation in the subject for easy tracking.
I have been an anesthesiologist in the Outaouais region since 2009, and I believe I have never posted in a public forum on a political topic before. However my love for my profession, the Outaouais region, and Quebec is such that I can not remain silent as I see a horrible outcome for the general public and the health system rapidly approaching.
This long message will be divided into several parts:
1) Introduction of myself
2) Context of the healthcare system crisis in the Outaouais
3) I read the entire document of Bill 2. I have extracted and commented on certain sections and clauses that I PERSONALLY find problematic. (without any collusion with any other individual or organization)
4) A letter I sent to my Director General, Director of Professional Services, Assistant Director Professional Services, and Council of doctors, dentists, pharmacists and midwives.
5) Closing Remarks
Get ready, this is a very long message.
1) Introduction of myself
I am a Canadian citizen, born in British Columbia, a medical graduate of the University of British Columbia, and I completed my anesthesiology residency at McGill University. I have been working in the Outaouais region since 2009.
I was the head of the anesthesiology department at the Gatineau hospital, and then, on two occasions (including currently), head of the anesthesiology department for the five hospitals and three specialized medical centers (CMS) of the CISSS de l'Outaouais (CISSSO). The opinion expressed here is solely my own, as a free citizen of Quebec and Canada, and does not in any way represent that of any federation, organization, or association whatsoever.
When we have a sufficient number of nurses for our operating rooms, anesthesiologists work 40 hours per week outside of on-call shifts, and up to 56 hours with a weekday on-call shift. With a weekday on-call shift and Friday and Sunday on-call shifts, their working time can reach 88 hours. As a department head, I dedicate at least one day a week to administrative tasks, in addition to the many extra hours I spend on them outside of regular work hours and on weekends.
In some rural hospitals, anesthesiologists are on call 24/7 for one to two consecutive weeks, even though their surgical workload is less significant, it is still demanding. When I work there, I do the same.
Due to chronic underfunding in the Outaouais region, our operating rooms with anesthesiologists, have generally been operating at less than 50% capacity since 2020. To relieve my colleagues with young families or restricted work permits, I have traveled throughout Quebec to assist other hospitals and clinics with public surgical procedures in Roberval, Cowansville, and Montreal. Given the constraints related to being away from my family, I also obtained my license to practice in Ontario and have privileges at The Montfort Hospital in Ottawa, where I worked for six weeks in 2024. I have family in British Columbia and am in the process of obtaining my license there as well.
I am an Faculty lecturer at McGill University.
I participate in several development committees, disciplinary committees, quality assurance committees, and planning committees.
I met with representatives from the MSSS (Ministry of Health and Social Services) and submitted reports to them in 2019, 2023, and 2024, when teams came to investigate the serious problems in our region.
I have given numerous interviews to newspapers, radio stations, and television channels regarding the desperate situation in the Outaouais region. You can search "Dr. Trevor Hennessey Anesthesiologist Outaouais" on Google to find the links. Below is a selection of recent news myself and my local colleageus have been involved in. Neither my Member of the National Assembly nor any member of the Ministry of Health has ever contacted me.
Journal 25-05-30 – Journal de Montréal - Myself
En Ligne 25-05-30 – Radio-Canada - Myself
Radio 25-05-30 – Radio-Canada - Myself
Télévison 25-05-31 – Telejournal Ottawa-Gatineau - Myself
Journal 25-06-04 – Low down to Hull and back - Myself
Télévison – 25-06-10 TVA Gatineau
Journal 25-06-10- Radio Canada
Radio 25-06-12 – CBC Ottawa All in a Day - Myself
In summary, I am proud to be a Quebecer, a dedicated doctor, an involved administrator, and very, very, very tired.
2) Context of the Healthcare System Crisis in the Outaouais Region
To put things into perspective for the general public, the Outaouais region has been underfunded for decades, receiving on average less than $0.80 for every $1 that Quebec spends on healthcare. A cumulative deficit of $448 million was observed between 2018 and 2022 compared to the Quebec average. In 2022-2023, the Outaouais region lacked 1138 nurses and 264 doctors compared to the provincial average. (Effets du retard de financement public sur les systèmes de santé et d’éducation postsecondaire en Outaouais – IRIS - 2018), (L’Outaouais en mode rattrapage - Suivi des progrès de la région en santé, éducation et culture – 2024), (Équité Outaouais).
As surgeons and anesthesiologists, we are entirely dependent on the planning and resources provided by the MSSS. Surgical procedures can only be performed in operating rooms. Not in the hallways. Not in the emergency room. Not in family medicine clinics. Not in local CLSCs. Not in our private clinics (for surgeons). Nor at our homes. In the Outaouais region, chronic government underfunding and the treatment inflicted on healthcare personnel by past governments, COVID-19, and the CAQ have had a major impact on our formation, recruitment and retentions of healthcare workers of all forms. Also, demographic changes related to the aging population and retirements offer numerous job opportunities outside the healthcare sector. Jobs without evenings, weekends, nights, holidays, mandatory 16-hour shifts for nurses, or 24 to 168-hour on-call shifts for doctors. Yes, I have previously worked consecutive 24-hour shifts for 7 days in rural hospitals. All of this is resulting in a significant decrease in the number of students and an increased loss of our older colleagues. In January 2020, the Gatineau hospital (oncology and obstetrics) was performing 5 to 6 surgical lines per day, while the Hull hospital was performing 4 to 5. By November 2025, we will be performing no more than 2 to 3 lines in Gatineau and 1 to 2 in Hull.
On some days, our Oncology/Obstetrics Hospital will only have two operating rooms for all major elective surgeries, oncological surgeries, and emergencies, including plastic surgery, obstetrics, general surgery, ENT, gynecology, and urology. Our Trauma Hospital will sometimes only have one operating room for all major elective surgeries, oncology cases, and emergencies in general surgery, maxillofacial surgery, plastic surgery, neurosurgery, and orthopedics, including trauma cases. Vascular surgery should be included, but our only vascular surgeon left in August 2025, leaving 427,243 people without ANY vascular surgeon, resulting in delays in care for transfers to Ottawa and Montreal.
We have observed similar periods of decline at our other urban hospital in Papineau.
The only place outside of hospitals where we can operate is private CMS clinics. Ironically, despite the CAQ's strong concerns about doctors leaving for the private sector, it was the CAQ that encouraged the explosion of CMS clinics starting in 2023. In the Outaouais region, there are 3 CMS clinics with 3 operating rooms, and soon there will be 4. In Quebec, as of October 2nd, there were a total of 182 authorized private CMS operating rooms. (Liste des centres médicaux spécialisés ayant reçu une autorisation en date du 2 octobre 2025 – Site du MSSS). Currently, at least 130 hospital operating rooms are closed every day around Quebec (FMSQ – October 23, 2025). In February 2020, there were 563 "theoretically operational" operating rooms (Fewer operating rooms open than before the pandemic. La Presse - October 23, 2024).
Although surgeons and anesthesiologists bill their services to the RAMQ in the surgical centers, the administrative staff, orderlies, operating room and recovery room nurses, as well as anesthesia assistants and respiratory therapists are all private sector employees, working for the surgical centers.
In 2024, operating room activity in Hull and Gatineau was below 50% occupancy. Although I do not have the exact calculations, the figures are similar or worse for 2025. For October and November 2025, we had 79 last-minute cancellations of surgical days. Please note that in 2 previous CIM Conseil reports, our operating room occupancy rate was 93% in 2014 and 90% in 2017, which was 8% and 5% above the MSSS target at the time of 85%. Many of the surgeons and anesthesiologists are the same as during these previous periods, along with several of the same administrators. We have had LIMITED EFFICIENCY PROBLEMS when we have the necessary human resources, particularly in the areas of nursing and respiratory therapy. (Optimisation de la trajectoire de la clientèle en chirurgie – CIM - 28 janvier 2014), (CISSS de l'Outaouais - Dossier chirurgie - CIM - Mai 2017).
Furthermore, in 2017, the Association des anesthésiologistes du Québec was the first association that implemented a province-wide process to ensure on-call coverage for all hospitals in Quebec, allowing rural physicians in particular, to take vacations, training leave, and time to improve their skills through a twinning system with larger centers. (Annex 45). Since 2017, the anesthesiologists of the CISSSO have not missed a single on-call shift in any of our 4 hospitals with 24h coverage.
Our nursing and respiratory therapy schools in the Outaouais region are operating at less than 50% of their capacity. A sharp decline in students was observed during the period when the Liberals were in power, and the Covid-19 pandemic did not improve the situation. (Private communications).
The Ordre professionnel des inhalothérapeutes du Québec (OPIQ) conducted a data extraction on this subject in May 2025. At the time of this "snapshot," approximately sixty respiratory therapists specializing in anesthetic assistance had moved from the public to the private sector between 2020 and 2024. Data collection concerning nurses only began in 2025.
Although the CMS has made a considerable contribution to the provision of dental care, ophthalmological care, and joint replacement surgeries, among other procedures, it is important to understand that many cases, including patients who must be treated in a hospital due to the severity of their illness, the invasive nature of the procedure, the need for hospitalization or special monitoring, among many other criteria, are not eligible for the CMS. The increase in outpatient surgical rooms comes at a time when access to hospital operating rooms is more and more limited. This leads to absurd situations where a minor procedure like the repair of an inguinal hernia can be performed in a private clinic seven days after the initial consultation, and that operating room then sits empty from 11 a.m. onwards due to a lack of eligible patients, while a patient requiring neurosurgery, vascular surgery, a complex spinal procedure, or those who are critically ill may wait more than 12 months for surgery in a hospital operating room.
Although these figures are outdated, there is some evidence that certain surgical procedures were not less expensive in the private sector. Between 2018-2019 and 2019-2020, public institutions managed to significantly reduce the cost of three of the four procedures for which data is available. The cost decreased by 11% for cataract surgeries, 38% for long colonoscopies, and 13% for short colonoscopies, while it increased by 3%, 4%, and 81% respectively when these procedures were performed in private clinics. (Gaétan Barrette a prouvé que le privé en santé coûte plus cher que le public – IRIS 24 avril).
According to the most recent information I found, the profit margin for private clinics is between 10 and 35%. (De nouvelles primes pour les cliniques privées – Le Devoir - 20 Janvier 2023).
Summary:
The Outaouais region is underfunded by at least 20% compared to the Quebec average, and this situation has persisted for decades.
The denigration of affiliated healthcare professionals by the previous Liberal government, the challenges posed by the COVID-19 pandemic, the aging and retirement of staff, and the rise of the private healthcare sector have led to a significant exodus from the public system, with a concomitant decrease in the number of students applying and training to work in it.
Studies were conducted in 2014 and 2017 by private companies, and in 2019, 2023, and 2024 by MSSS field teams. The work and involvement of surgeons and anesthesiologists were not considered a major problem (personal correspondence).
The operating room utilization rate at the Hull and Gatineau hospitals decreased from 93% in 2014 and 90% in 2017 to less than 23% on some days in October and November 2025, and the limiting factors were nursing staff and respiratory therapists. Not the surgeons or anesthesiologists, who have lost members and are experiencing difficulties, or even the inability, to recruit due to the lack of access to operating rooms and the hospital and intensive care beds needed for admitted patients.
When provided with the necessary resources, the professions can guarantee adequate coverage, as demonstrated by the Annex 45 of the AAQ.
NOTE: This perspective is that of a medical specialist, as I am not very familiar with the situation of family physicians. That being said, I know that the Outaouais has a VERY considerable number of family physicians who are members of the CMDPSF, and are therefore very involved in our emergency rooms, our CHSLDs, our GMFs, and many other areas. They work extremely hard.
3) I have read the entire document of Bill 2. I have extracted and commented on certain sections and clauses that I PERSONALLY (without any consultation) find problematic.
This may not be of interest to most people. I have highlighted the points that seemed most relevant to me as a physician. The general public might benefit from a quick read, but it is particularly important to examine the control requirements, the waiving of professional secrecy by inspectors, the penalties, and all of this based on the fact that the government might assume that only 2 or 3 doctors in ALL of Quebec will retire before age 63, or that something else will be defined as "acting in concert."
CHAPITRE III
SECTION II et III
My comments: The document does not specify which current departments and services will be considered national, territorial, or local. This decision rests entirely with the government, even though "consultation is required in accordance with Article 29.30." However, we observed a complete lack of public consultation with the groups mentioned in Article 29.30 for Loi 2.
According to 29.49, the government may determine all standards of practice.
Penalties apply starting January 1st. A 60-day notice of resignation is required for all physicians. Therefore, we have until November 1st to make our decision.
I believe that the Outaouais region has not had more than 50% of its operating rooms consistently functional since March 2020. This figure is far from meeting the objectives set by the minister.
107
My comments: All agreements, unless specifically stated otherwise, remain in effect until March 31, 2028.
108
My comments: All billing will be reduced to 86.96% starting January 1, 2026.
110 .L’enveloppe budgétaire globale pour la rémunération des médecins omnipraticiens en application de la Loi sur l’assurance maladie (chapitre A-29) est la suivante :
1° pour la période du 1er avril 2023 au 31 mars 2024 : 3 033 900 000 $;
3° pour la période du 1er avril 2027 au 31 mars 2028 : 2 281 100 000 $.
My comments: This is not within my area of expertise, but it appears to be a very significant reduction.
114. La prise en charge d’une personne assurée visée au paragraphe f du premier alinéa de l’article 3 de la Loi sur l’assurance maladie (chapitre A-29), modifié par l’article 29 de la présente loi, est rémunérée par capitation suivant le tarif trimestriel prévu à l’un des paragraphes suivants, selon le niveau de vulnérabilité de cette personne :
1° en santé : 2,29 $;
My comments: $6.87 per year to be legally responsible for the care of a healthy patient. Yes, healthy patients continue to show up for colds and the flu, when they should know better, and many other cases besides, as all general practitioners and emergency departments can attest.
115 L'exécution de tâches constituant l'exercice de la profession médicale est rémunérée à taux horaire suivant un tarif de 26,81 $ de l’heure. Un quart de ce tarif est exigible par tranche de 15 minutes complétées, jusqu’à concurrence de 12 heures par jour. Ces tâches comprennent notamment :
1° les tâches directes de suivi, à savoir toute activité qui inclut une interaction directe avec le patient, que cette interaction soit individuelle ou en groupe;
2° les tâches indirectes de suivi, à savoir toute activité qui implique d’intervenir aux fins du suivi du patient, incluant la collaboration avec d’autres professionnels et le suivi de résultats;
3° les tâches administratives, à savoir les tâches qui ne sont pas liées au suivi des patients, incluant la participation à des comités, la production de documents administratifs et les tâches inhérentes à l’organisation du milieu de pratique visé à l’article 43.
My comments: My mechanic, my plumber, my electrician, and my hairdresser are paid more per hour than a general practitioner performing these tasks, often 3 to 5 times more.
116. Les services visés à l’un des paragraphes ci-dessous font l’objet d’une rémunération additionnelle, suivant le tarif qui y est prévu :
1° interaction avec un patient :
a) en personne, dans le lieu de résidence du patient : 59,83 $;
b) en personne, dans le milieu de pratique du médecin : 16,00 $;
My comments: What other professional, who has 11 years of post secondary education, would agree to work for $16 per visit, conducting interviews, writing reports, developing a treatment plan, prescribing medications, and assuming full medico-legal responsibility, all while paying rent, utilities, insurance, employee salaries, and much more?
117. Lorsqu’il est exécuté à l’occasion d’un des services visés à l’article 116, un service prévu par règlement du ministre fait également l’objet, dans les cas et aux conditions déterminés par ce règlement, d’une rémunération additionnelle suivant le tarif, parmi ceux qui suivent, qui correspond à la rubrique sous laquelle il est prévu dans ce règlement :
1° procédure mineure : 3,07 $;
My comments: Minor procedures by a doctor are valued less than the price of a cup of coffee.
122:
My comments: A large number of programs and strategies intended for family doctors have been eliminated. I don't know what the consequences will be.
CHAPITRE VIII section II - TOUT
132. Pour l’application du présent chapitre, une action est présumée concertée dans les cas suivants :
1° lorsqu’elle est accomplie de façon contemporaine par plusieurs médecins;
My comments: Only 2 or 3 doctors, in all of Quebec, retiring before the age of 63 or similar could be defined as "a presumed concerted action".
I. — Invalidation d’un avis de désengagement
134. La Régie de l’assurance maladie du Québec peut, dans les 90 jours suivant sa réception, invalider un avis l’informant qu’un médecin désire devenir un professionnel désengagé en application de l’article 26 de la Loi sur l’assurance maladie (chapitre A-29) lorsqu’elle a des motifs raisonnables de croire que cet avis lui a été expédié dans le cadre d’une action concertée visée à l’article 131. Elle notifie alors le médecin de sa décision. Pour l’application de l’article 26 de la Loi sur l’assurance maladie, un avis de désengagement invalidé en application du premier alinéa est réputé ne pas avoir été expédié.
My comments: Doctors who work as self-employed individuals, without insurance, without vacation pay, without health coverage, without a pension plan, without unemployment insurance, and without employee rights, can have their resignations refused. We can be treated like prisoners of the Quebec government.
144 – 156
My comments: In addition to all their other responsibilities, Chiefs must become the enforcement arm of the MSSS and report to the government every sick leave, every maternity leave, every retirement, and all other relevant information.
SECTION VI
INSPECTION ET ENQUÊTE
My comments: Every person (attendant, nurses, secretaries, doctors, managers, etc.) is legally required to submit to questioning by any person designated as an inspector by the MSSS, in order to testify and denounce any colleague, without legal representation.
SECTION VII
177 Le premier alinéa s’applique malgré les dispositions sur la communication de renseignements prévues par la Loi sur la protection des renseignements personnels dans le secteur privé (chapitre P-39.1) et par la Loi sur l’accès aux documents des organismes publics et sur la protection des renseignements personnels (chapitre A-2.1), sauf celles prévues à l’article 33 de cette dernière loi. Il s’applique également malgré toute autre restriction de communication prévue par une loi et toute obligation de confidentialité ou de loyauté pouvant lier une personne, notamment à l’égard de son employeur ou, le cas échéant, de son client.
Toutefois, la levée du secret professionnel autorisée par le présent article ne s’applique pas au secret professionnel liant l’avocat ou le notaire à son client.
Et 180. L’inspecteur, l’enquêteur, le syndic ou l’inspecteur national ne peuvent être contraints de divulguer les renseignements qui leur sont divulgués en application de l’article 177 ni l’identité d’une personne qui fait une telle divulgation ou qui collabore à une inspection ou à une enquête
et SECTION VIII
Tout + 185
My comments: Only communications with lawyers and notaries are protected. Private information, including confidential medical information about patients, MUST be disclosed without restriction to these "inspectors." Although they cannot be "compelled to disclose" this information, nothing seems to prevent these MSSS employees from "voluntarily" disclosing it to the government, in public records, or elsewhere. These inspectors themselves will be penalized under Section X if they fail to report the information to the MSSS. The only place the word "confidentiality" appears in the entire text of Loi 2 is in Section 177 concerning mandatory disclosure, which states that no confidentiality law applies.
SECTION VIII
RÉPARATION ET SANCTIONS
My comments: I am speechless. Doctors in Quebec are neither employees nor prisoners. So far, we have not lived under a dictatorship, and we have practised our profession as self-employed individuals. The restrictions imposed on individual freedom of expression, the right to choose one's employment, the right to move between provinces and within Canada, and the right to retire, among others, are, in my opinion, obscene. Let's remember that the mere fact that even if ONLY two or three doctors in all of Quebec retire before the age of 63, choose to move to another province for personal, family, or other reasons, and many other examples besides, is considered concerted action and subject to penalties. These penalties include retroactive financial penalties for services rendered under a contract and actually provided to patients. They also include the removal of "years of service," meaning that even if these years were counted in 2025, the government can decide that they are no longer valid in 2026 and legally compel you to compensate for these lost years. This will have a particularly significant impact on our valued colleagues who have come from other countries with restricted work permits and who are legally required to work for three years. I predict that recruitment will drop to zero and that many will choose to return to their countries of origin.
ANNEXE I
My comments: The government's objectives are positive and deserve to be achieved. However, many of them are completely beyond the control of physicians. Emergency departments throughout the province often operate at 150 to 200+% capacity. We need physical space to accommodate patients. We need nurses to triage them and follow treatment plans. We need available operating rooms and/or hospital beds to admit them.
Furthermore, regarding emergency room consultations performed in less than 3 hours and 5 minutes, specialists in neurosurgery, maxillofacial surgery, and other similar specialties are in very limited supply and may be busy treating other patients, their surgeries generally lasting 4 to 8 hours, or even longer.
To care for patients in the emergency room, we also need laboratory and radiology technicians, who are the responsibility of the MSSS.
As for surgical delays, we need operating rooms and hospital beds. The CMS will not provide any assistance for vascular surgery, neurosurgery, and many other cases. Moreover, with the limited time we have in the operating rooms, we must prioritize cancer patients. The objective of operating on 97% of cancer cases within 56 days is generally met, BUT we have to sacrifice non-urgent procedures. A bladder cancer case at 50 days takes priority over a hernia at 370 days. This is the basis of crisis management and triage, and OUR OPERATING ROOMS ARE IN A CRISIS SITUATION. All of this is largely under the control of the MSSS and not the physicians.
4) A letter I sent to my Director General, Director of Professional Services, Assistant Director Professional Services, and Council of doctors, dentists, pharmacists and midwives.
Subject: Bill 2: Shock, astonishment, and my personal concerns.
In all transparency, I must share with you my shock and astonishment upon reading the clauses included in Loi 2. In particular, although this document is full of ambitious objectives and draconian sanctions, it does not mention at any point the government's obligation to provide the necessary resources to physicians to achieve these objectives. I have great concerns about the future of the CISSSO.
I felt the need to write this excessively long letter in order to properly document my concerns in advance to avoid any accusations of collusion from the MSSS should I have to make difficult decisions in the future.
Even before the announcement of Bill 2, following the cancellation of 47 surgical days scheduled for November and 32 in October, a member of our team has already requested to be released from their duties to go and work in Ontario. I also received a request for a letter of recommendation from the CPSO for another member who wishes to obtain their license to practice in Ontario.
I obtained my practice rights in Ontario in 2024 and I maintain my privileges at The Montfort Hospital due to a lack of work at the CISSSO. In September, due to a lack of work, I worked in a Montreal CMS affiliated with Sainte-Justine Hospital and the Montreal Children's Hospital. I also contacted the head of the Montreal Neurological Institute and they are open to the idea of me working there as well. I contacted the four Quebec university centers to see if they would have any work to offer my department members. I will also be contacting the University of Ottawa, as well as other clinics in Ontario and Gatineau, to inquire about their availability and to avoid having my team members leave their families to find work. My parents, who live in British Columbia, are getting older, so I am in the process of obtaining my licenses to practice in that province as well, in order to be able to balance family visits with work.
None of these steps are coordinated with the other members. The anesthesia department at the urban CISSSO is experiencing significant work shortages due to the reduction in operating rooms since 2020, where we went from 5 rooms in Hull and 5 to 6 rooms in Gatineau to 1-2 lines in Hull and 2-3 lines in Gatineau. With this situation, each member must make their decisions independently, in their best interest and that of their family. They went into medicine to work for the population, not to sit at home.
Five of my new recruits are from abroad and have restricted work permits. I am in discussions with two other people regarding potential recruitment for 2026. The threats of sanctions, the unrealistic objectives given the actual situation in the Outaouais region, and even the threat of cancelling their years of service to force them to extend their contract (clause 185) make me fear losing our current members and making recruitment more difficult, if not impossible.
I am also concerned about the mental health of the doctors at the CISSSO. This instability has already led one member to take a leave of absence for mental health reasons for nearly a year. I lost two more department members who left to work in other regions of Ottawa and Levis in 2024. Another person has announced their departure for 2026. If I understand correctly, one of our surgical specialties, which had six members, now only has one, and we no longer have a vascular surgery service.
I also regularly experience profound moral distress when I see patients suffering from fractures waiting days and days before being operated on. Even worse is when, as a coordinator, I have to cancel the surgeries of patients who have sometimes been waiting for more than a year for their elective surgery in order to prioritize an oncology case. Added to this is the suffering of seeing colleagues I appreciate becoming increasingly exhausted, until they eventually leave the CISSSO.
Personally, before resigning from my position as department head in 2021, I had to consult my family doctor for mental health reasons due to the stress related to my duties as department head, the instability within the CISSSO, and the COVID-19 pandemic. Before the adoption of Bill 2, I had already contacted my GMF to get an appointment for mental health support because of similar situations. After the resignation of our previous department head, the position remained vacant for a considerable period. The new compensation structure for the department head position allowed me to reduce my clinical activities by one day a week in order to dedicate more time to administrative tasks, and that is how I resumed the role of department head.
For the moment, my intention is to remain at the CISSSO and retain my position as department head. That being said, my ability to lose at least one billing day per week depends on my compensation as department head, especially given the additional financial penalties provided for in Loi 2. The potential requirements to act as the police under Bill 2 (clauses 144-156), as well as the impact on my mental health due to the current situation at the CISSSO, are other factors whose consequences will become clearer in the future.
I will endeavour to keep you informed as much as possible regarding my members (resignations, out-of-province licenses, mental health) as well as myself (ability to maintain my administrative activities as chief, and my own mental health).
Contrary to what Loi 2 seems to imply, we are not yet in a dictatorship, and as Quebec and Canadian citizens, we are not prisoners. The government does not have unlimited rights over our freedoms and our personal integrity to find work, move provinces, take vacations as self-employed individuals, and retire. Everything stated above represents my personal opinion and does not reflect that of the CMQ, the AAQ, the FMSQ, the CMDPSF or the Anesthesiology Department of the CISSSO.
Please accept, Ladies and Gentlemen, Doctors, the expression of my highest regards.
Dr. Trevor Hennessey
I've heard it said that we doctors are exaggerating our concerns, and that the government will show good judgment and not apply all the measures of the law to our Outaouais region.
Having lived through the years with Gaétan Barrette, my confidence in the government is somewhat shaken. I am a doctor and a professional. I cannot read minds or assume good intentions. All I can do is read the text of the published law and base my conclusions on what is concretely and clearly written. Interpretations that, until October 29, 2025, have been largely supported by the written and televised comments of the relevant members of the CAQ.
Without appendices, examples provided by the government, and other similar documents, we can only work within the framework of the regulations of our department and the, as well as the general regulations of the CMQ, which stipulate a 60-day notice period if someone chooses not to be subject to this law as of January 1, 2026. This requires a decision no later than November 1st.
Mr. Lionel Carmant is in a better position than I am to fully understand what this law entails.
If he feels sufficiently concerned to distance himself from this document, I cannot help but be concerned myself, and I have until November 1st to make my decision.
I am also deeply concerned that the precedent setting infringements on personal rights described in this law could be applied more generally to public service employees, teachers, and others in the future.